Dans cette recherche sur l’épure, Sophie Blanc nous invite à observer chaque détail du végétal, et, par sa touche d’or ou de couleur, à contempler ce qui restait jusqu’alors invisible à nos yeux pressés et rassasiés d’images. Elle nous incite à suspendre le temps, à interrompre le cours tempétueux de notre quotidien pour admirer et célébrer avec elle tant de beauté.
Ainsi les samares d’érable, ailes frêles déployées sur un cœur d’or, dévoilent leurs nervures, la vie semble encore palpiter dans ces veines. La lumière joue dans les aigrettes de salsifis soulignées d’un voile d’or, délicates toiles ou légères ombrelles japonaises. D’ailleurs, ces œuvres ont tout du haïku, qui en trois vers saisit l’émerveillement.
Par cette mise en exergue du merveilleux, cette contemplation, elle conserve vivace le souvenir de la beauté de la nature, l’éblouissement des journées ensoleillées.
Cécile Thomas – Éditrice
